hygroma du coude

L’hygroma du coude ou bursite fait partie des troubles musculosquelettiques inscrits dans le tableau 57 des maladies professionnelles.

L'hygroma du coude correspond à l'inflammation de la bourse olécranienne, bursite, située à l'arrière du coude. Elle est généralement la conséquence d'une sollicitation prolongée du coude, notamment suite à un appui prolongé sur le coude. 

L'hygroma du coude se manifeste par des douleurs localisées à l'arrière du coude, souvent accompagnées d'une raideur articulaire, d'une rougeur et d'un gonflement (tuméfaction). 

Découvrez comment reconnaître un hygroma du coude, quels sont ses symptômes, comment établir son diagnostic et quels sont les traitements qui permettent de soulager l'inflammation de la bourse olécranienne. 

L’hygroma correspond à l’inflammation d’une ou plusieurs bourses séreuses (bursite). Ces bourses, qui contiennent du liquide synovial, sont situées à proximité des articulations et agissent comme lubrifiant afin d’éviter les frictions tout en permettant de faciliter le glissement entre deux surfaces comme la peau, les tendons, les muscles ou encore les os.

En cas de de traumatismes ou de sollicitations excessives, la bourse peut s’irriter et s’enflammer. On parle alors de bursite ou d’hygroma.

C'est la bourse olécranienne qui est touchée au niveau du coude. Son atteinte est la conséquence de l’irritation mécanique de cette bourse, souvent suite à un appui prolongé sur le coude sur un plan dur ou à la suite des chocs répétés sur la région du coude.

D’autres pathologies peuvent provoquer des bursites comme des troubles arthritiques inflammatoires (la goutte, la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Lyme) ou encore des infections. 

D'autres zones du corps peuvent également être touchées par une bursite comme les genoux avec l'hygroma du genou ou encore les épaules. 

Deux formes d’hygromas du coude peuvent être différenciées :

• Une forme aiguë qui correspond à une inflammation des zones d’appui du coude. Elle est symptomatique lors des mouvements et au toucher.
• Une forme chronique qui résulte d’un hygroma persistant, mal traité ou répété.

L’hygroma aigu du coude se caractérise par une douleur située à l’arrière du coude,  souvent accompagnée d’une raideur de l'articulation, d'une rougeur et/ou d’un gonflement (tuméfaction) qui correspond à une forte production de liquide synovial. 

La douleur apparaît également pendant l’effort, notamment lors des mouvements de flexion du coude du fait de l'augmentation de la pression au niveau de la bourse.

La palpation et la pression appuyée au niveau du coude sont également douloureuses. 

Le traitement de l'hygroma du coude dépend de la sévérité, des circonstances d’apparition et de la cause de ce trouble musculosquelettique. 

Généralement, lors de la phase aiguë, la prise en charge de l’hygroma passe le repose et l’arrêt des activités à l’origine de l’inflammation, renforcé par le port d’une attelle. L’application de glace sur la région douloureuse peut également être utile. 

Après consultation avec votre médecin, la mise en place d’un traitement à base d’anti-inflammatoires et d’antalgiques permettra de soulager l’inflammatoire et la douleur. En cas de persistance des douleurs et du gonflement (tuméfaction), la ponction du liquide suivie d’infiltrations ou d’injections est parfois pratiquée.

En cas d'hygroma infecté, la mise en place d'un traitement antibiotique permettra d'éviter les complications telles qu'un abcès ou d'une infection de l'os. 

La réalisation d'examens complémentaires tels qu'une radiographie, une prise de sang ou un prélèvement bactériologique permettra de renforcer le diagnostic d'hygroma du coude.  

Enfin, dans certains cas, une intervention chirurgicale pourra être préconisée. 

La prise en charge de ce trouble musculosquelettique peut également être complétée par un kinésithérapeute et un ostéopathe notamment pour soulager les symptômes, mettre en place des exercices ou encore pour prévenir les récidives. 

Plusieurs facteurs de risque peuvent être à l’origine d’un hygroma du coude.

Certains sont d’ailleurs inscrits dans le tableau 57 des maladies professionnelles du régime général (39 du régime agricole) - Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures au travail. 

D’autres facteurs peuvent également favoriser l’apparition de ce trouble musculosquelettique comme :

• La répétitivité des mouvements de flexion et d’extension du coude
• Une intensification des entraînements ou la reprise d'une activité physique
• Les chocs et les traumatismes

Sur le plan professionnel, les secteurs les plus touchés par ce trouble musculosquelettique sont : le bâtiment et les travaux publics, le travail de bureau, le transport et le déménagement, l’hôtellerie et de la restauration ou encore le métier d’hôtesse de caisse.

Sur le plan extra professionnel, les activités pouvant être à l’origine de ce trouble musculosquelettique sont : les sports de raquette, les sports de combat ou encore la musculation. 

Ergonomie et prévention des risques professionnels. Chiron.

Guide pour le diagnostic des lésions musculo-squelettiques attribuables au travail répétitif. Editions multimondes.

Michel Dufour. Anatomie de l’appareil locomoteur. 2^e édition. MASSON.

Tableaux des maladies professionnelles. INRS.

Images fournies gracieusement par Visible Body www.visiblebody.com.

Vos symptômes ressemblent à ceux de l'hygroma du coude ?   

• Douleur à l'arrière du coude ; 
• Rougeur et/ou gonflement (tuméfaction) du coude ; 
• Raideur articulaire du coude.  

Découvrez l'ensemble de nos services afin de vous accompagner dans l'identification, la prévention et la prise en charge des troubles musculosquelettiques.