tendinite rotulienne et tendinite quadricipitale

La tendinite rotulienne, aussi appelée tendinite sous-quadricipitale, correspond à l'inflammation du tendon rotulien qui s'insère sur la partie basse de la rotule et sur le tibia. La tendinite quadricipitale correspond à l'inflammation du tendon quadricipital qui fait suite au muscle quadriceps et qui s'insère sur la partie haute de la rotule. Ces troubles musculosquelettiques (TMS) sont répertoriés dans le tableau 57 des maladies professionnelles.

Ces tendinites du genou résultent généralement d'une sollicitation excessive et prolongée du genou et du quadriceps, souvent associée à un manque de récupération. Ces pathologies sont particulièrement fréquentes chez les sportifs, notamment ceux sollicitant intensément les genoux, comme le volley-ball, le basket ou la course à pied. 

La tendinite rotulienne et la tendinite quadricipitale se manifestent par des douleurs localisées au niveau du genou, sous et autour de la rotule, qui remontent parfois dans la cuisse. Ces douleurs augmentent généralement à l'effort, à la palpation du genou et à l'étirement des tendons rotulien et quadricipital.  

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L’articulation du genou fait le lien entre 3 os : le fémur, le tibia et la rotule. Elle est stabilisée par plusieurs structures ligamentaires et tendineuses, notamment les ligaments croisés, les ligaments collatéraux, le tendon quadricipital et le tendon rotulien.

Le tendon rotulien s’insère sur la pointe inférieure de la rotule et sur la tubérosité tibiale antérieure. 

Le tendon quadricipital s’insère sur la partie supérieure de la rotule et prolonge le muscle quadriceps qui se divise en 4 chefs :

• Le droit fémoral qui se termine sur l’épine iliaque antéro-inférieure, sur le sillon supra-acétabulaire et sur la capsule articulaire coxo-fémorale. 
• Le vaste latéral qui se termine sur le grand trochanter et sur la ligne âpre. 
• Le vaste médial qui se termine sur la diaphyse du fémur et sur la ligne âpre.
• Le vaste intermédiaire qui se termine sur la face antérieure et latérale de la diaphyse fémorale.

Le muscle quadriceps assure l’extension du genou, la flexion de la hanche mais également les mouvements de rotation interne (vaste médial) et de rotation externe (vaste latéral) du genou. Il est innervé par le nerf fémoral qui prend son origine au niveau des vertèbres L2, L3 et L4.

Images fournies gracieusement par Visible Body www.visiblebody.com

L'inflammation du tendon rotulien et du tendon quadricipital peut être causée par divers facteurs :  

• Mouvements répétitifs : l'utilisation excessive du genou, notamment en flexion et en extension, augmente le risque de tendinite du genou.   
• Microtraumatismes répétés : les gestes professionnels et sportifs contraignants (sauts, impulsions, montée ou descente des escaliers) peuvent provoquer une irritation et une inflammation du tendon rotulien et du tendon quadricipital.
• Port de charge : la pression excessive sur les tendons en lien avec le port de charge ou le transport de poids augmente le risque de tendinite rotulienne.   
• Mauvaises postures : des désalignements au niveau des pieds (plats ou creux), des genoux (valgus ou varus) ou des hanches peuvent accroître la tension sur les tendons, augmentant ainsi le risque de tendinite du genou. 
• Chaussures inadaptées : le mauvais maintien du pied ou le manque d'amorti peuvent contribuer à des déséquilibres biomécaniques, rendant les tendons rotulien et quadricipital plus vulnérables aux blessures.  
• Reprise soudaine d'une activité physique : après une période d'inactivité, une augmentation soudaine de l'intensité ou de la fréquence des entraînements peut être à l'origine d'une tendinite rotulienne ou quadricipitale.
• Surpoids : l'augmentation de la pression sur les articulations du genou, en lien avec un excès de poids, augmente le risque d'inflammation des tendons.

Les professions les plus touchées par ce trouble musculosquelettique sont : les métiers du bâtiment, le transport et le déménagement ou encore le métier de jardinier.

Les activités pouvant être à l’origine de ce trouble musculosquelettique sont : le volley, le basket, l’athlétisme, le football, le cyclisme, la course à pied ou encore le ski. 

Les symptômes de la tendinite rotulienne et quadricipitale varient en fonction de la gravité de l'inflammation. Les plus courants incluent : 

• Des douleurs localisées à l'avant du genou, sous et autour de la rotule, au niveau des insertions des tendons rotulien et quadricipital. Les douleurs peuvent remonter dans la cuisse, le long du muscle quadriceps.
• Des douleurs aggravées par l'effort, notamment lors de la montée et la descente des escaliers, la course, les sauts, ou même lors de la position assise prolongée. 
• Des douleurs à l'étirement du muscle quadriceps et du tendon rotulien, lors des mouvements nécessitant une flexion importante du genou, comme la position accroupie.  
• Des douleurs à la palpation des tendons, sur le bord inférieur de la rotule pour le tendon rotulien et sur le bord supérieur de la rotule pour le tendon quadricipal. Ces tendons peuvent aussi présenter un aspect nodulaire.  
• Une raideur et un gonflement du genou, principalement après une période d'inactivité.

Ces symptômes s'installent souvent progressivement. Si les tendons ne sont pas suffisamment mis au repos, les douleurs peuvent s'aggraver, limitant ainsi la capacité à pratiquer des activités physiques ou professionnelles. 

Le diagnostic de la tendinite rotulienne et de la tendinite quadricipitale repose généralement sur un examen clinique. Une échographie ou une IRM peuvent être réalisées pour observer l'inflammation des tendons du genou et éliminer d'autres pathologies.

Le traitement de la tendinite rotulienne et de la tendinite quadricipitale dépend de la cause et de la sévérité de l'inflammation : 

• Repos : l’arrêt des gestes répétitifs et des activités sollicitant le genou est souvent nécessaire.
• Port d’une attelle : le port d'une genouillère permet de stabiliser le genou, réduire la douleur et limiter les mouvements nocifs. 
• Médicaments : les anti-inflammatoires et les antalgiques peuvent être prescrits pour soulager la douleur et réduire l'inflammation des tendons du genou. 
• Kinésithérapie et ostéopathie : un traitement manuel adapté aide à relâcher les tensions, améliorer la mobilité articulaire et renforcer les muscles du genou. 
• Infiltrations : en cas de douleurs persistantes, une infiltration locale peut être réalisée mais celle-ci peut avoir un effet néfaste pour le tendon.
• Chirurgie : en dernier recours, une intervention chirurgicale peut être envisagée.